Prenez deux adolescents amis pour la vie qui découvrent un
pistolet et une caméra et se voient ainsi proposer deux manières
de conquérir le monde : la violence ou l’art.
Ajoutez leur rencontre avec une jeune fille de leur âge, en conflit
permanent avec ses parents, et sensible au charisme de l’un comme
au charme de l’autre.
Notez que les deux garçons sont noirs et viennent du township de
Kayelitsha, un quartier pauvre de la banlieue du Cap, et que la
jeune fille, blanche, vit dans un palais situé dans une zone
résidentielle du Cap.
Placez ces personnages sur la toile de fond de l’Afrique du Sud dix
ans après la fin de l’apartheid et l’accession de Nelson Mandela au
pouvoir. Et vous aurez une histoire qui se passe entre les ombres et
les lumières de nos sociétés contemporaines, entre la volonté de
trouver sa voie et le déterminisme social, entre l’amitié, l’amour et
les préjugés et le rejet de l’autre, entre l’art et la violence comme
modes d’appréhension du monde.