Quand se tait le silence, c’est un grand cri qui s’en élève. Ce récit est le cri d’une femme cambodgienne blessée, forcée dans sa chair, empêchée d’aimer, interdite d’exister, bridée dans son intelligence. Un cri de rage contre l’inégalité physique, sociale, culturelle des femmes qui font des mœurs une prison dont, même de la plus dorée, on ne peut échapper. À chaque embellie, comme dans les romans populaires, les retombées sont dramatiques.
Comment se débarrasser de cette fatalité de la misère ? C’est là que la jeune Kunthear révèle toutes ses qualités. Elle est belle, elle est courageuse, elle est intelligente, elle est même amoureuse. Aucune de ces qualités ne l’abandonnera tout au long de sa vie.
Un cri, donc, qui nous force à l’entendre et qui n’est pas près de s’éteindre. Un cri rédempteur.